D’une rive à l’autre – spectacle
D’une rive à l’autre de l’Atlantique et d’un flanc à l’autre des Pyrénées, ils ont chanté l’espérance, la soif de justice et la liberté. Sarah Roubato nous donne accès à la beauté des textes du folk nord et sud américain et de la poésie d’Espagne, en les chantant en bilingue dans ses propres traductions. Atahualpa Yupanqui, Sylvio Rodriguez, Joan Baez, Ed McCurdy, Miguel Hernandez ou encore Leonard Cohen, se retrouvent dans la fraternité de leurs sensibilités. Extraits ci-dessous et album disponible ici. Téléchargez ici l’affiche.
À propos de Sarah Roubato
Pour Sarah, la chanson est un art de la scène, une manière d’interroger le monde dans lequel nous vivons et celui que nous espérons. Pour cette artiste des mots et de la voix, interpréter une chanson, c’est chanter juste, mais c’est surtout faire vivre un petit personnage qui en trois minutes, nous raconte son histoire, pour mieux nous parler de nous. Par une mise en scène parfois délicate, parfois déjantée, Sarah se donne comme défi d’engager le spectateur autant qu’elle s’engage elle-même.
Dans ses spectacles, la chanson est un moment d’une histoire qu’elle nous raconte. Elle mêle théâtre, chanson, poésie et conte en s’accompagnant au piano et à la guitare, et puise dans les traditions qui constituent cette artiste multiculturelle : chanson française, américaine, canadienne et hispanophone. De Joan Baez à Barbara, de Leonard Cohen à Atahualpa Yupanqui.
À huit ans, Sarah prend en otage neuf camarades de sa classe pendant toute une année et les fait répéter chaque récréation l’histoire de Pinocchio qu’elle écrit et met en scène. Formée au Conservatoire en piano en France, c’est au Québec qu’elle apprend la guitare en autodidacte. Elle écume les bars et les petites scènes, et crée un spectacle de chansons originales pour piano guitare et poubelle. « Un éboueur ramasse les petits bouts de nous qu’on a fait tomber en marchant ». Le spectacle Puissances endormies remporte le prix Vision Diversité et Place des Arts.
Après un passage devant des détenus de la prison de Montréal chez les Souverains Anonymes, elle veut explorer d’autres espaces et se met à jouer à domicile, dans des fournils de boulanger, des caveaux de vignerons, des fermes, des centres équestres, et beaucoup dans les zones rurales en France, mais aussi en Suisse et à l’île de la Réunion.
Elle crée le spectacle Lettres à ma génération tiré de son premier livre, mettant en scène des lettres adressées à des destinataires qui ne peuvent pas répondre pour interroger ce que nous pourrions être ensemble, le temps d’une lettre. Elle y parle d’éducation (lettre à ma maîtresse), des rapports intergénérationnels (lettre à L. Leakey), du journalisme (lettre à Denise Glaser), de la possibilité de se dépasser (Lettre à une éléphante). Elle remporte le prix du public au concours du Limonaire.
Puis le spectacle Quai des Possibles qui intègre des chansons d’auteurs à ses propres textes, pour explorer les espaces où inventer un autre monde possible, dans une mise en scène coup de poing. Ce spectacle est présenté en première partie de Agnès Bihl au festival Tréportrait où elle partage la scène avec Nilda Fernandez et Yves Jamait.
Une nuit, devant Notre-Dame de Paris en feu, elle rencontre un musicien de rue qui chante Leonard Cohen. Elle découvre alors et explore la chanson de rue, chantant six heures par jour pendant des semaines. De cette expérience est né un nouveau spectacle à emporter dans sa guitare, D’une rive à l’autre, où elle explore en trois langues les enjeux de liberté et d’attachement à la terre, et traduit des chansons en bilingue.
Désireuse de faire partager le sens de chansons anglophones et hispanophones qui nous parlent de notre monde, elle les traduit en français. Elle prépare un spectacle de chansons tirées du répertoire hispanophone bilingue, J’ai l’espoir qui boite, et un spectacle de chansons du folk américain et en particulier de Bruce Springsteen, traduites en français, Là où les rêves sont fertiles qui sera présenté à l’automne 2022.