Cécile sculpte ceux qu’on ne voit pas : les marins sur leur cargo, les détenus dans les prisons, les vieilles femmes en maison de retraite, les adolescents en soins psychiatriques, les religieuses dans un couvent. Elle remue des clichés, fait bouger les lignes et les hiérarchies sociales et la manière dont les gens se perçoivent.
La sculpture de Cécile nous invite à méditer sur le geste que nous imprimons à notre vie. C’est peut-être ça, qui compte le plus, le geste. Chacun sait s’il veut transmettre, chercher, briller, archiver ou découvrir, transmettre ou inventer, révéler, soigner. Le métier dans lequel nous commettons ce geste est le fruit du hasard.
Lorsque Cécile m’a invitée à venir à son atelier pour faire son portrait, c’était à une condition : faire un double portrait. Elle me sculpte pendant que je l’enregistre. Voici donc un double portrait en miroir, de deux portraitistes. L’une travaille dans la matière, l’autre dans l’immatériel, l’une par l’œil, l’autre par l’oreille.
Pour diffuser ce portrait dans le cadre des veillées de Sarah Roubato, contactez-moi en cliquant ici.
[…] Cécile Raynal : trouver le bon geste […]
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