Dans la loge de l’artiste

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Ecoutez les épisodes ci-dessous

1. Jouer dans la rue

« Il va falloir séduire en une fraction de seconde »

Je vous raconte la première fois que j'ai chanté dans la rue...

2. L'infolettre

"L'artiste est devenu un mendiant de clics"

Ouvrir le logiciel, rentrer ses codes, ouvrir un template… remettre le logo, l’annonce pour faire un don, insérer un titre… et une image. L’image… qu’est-ce que je vais bien pouvoir trouver ?

Écrire dans les cafés

"Cette femme existe maintenant dans ma mémoire"

Assise en face de la rive où les autres vivent normalement, je prends note.

L'inspiration

"Le monde est plein de danger pour cette petite bête sauvage"

Il faut savoir laisser la communication derrière une porte et faire semblant d’avoir perdu la clé.

Une fleur sur le bitume

"Elle a sept ou huit ans et nous causons comme deux vieilles âmes"

Elle me suit dans la loge. En la voyant rejoindre ses parents, je réalise à quel point ils ne se ressemblent pas.

Le métier d'écrivain

"Qu’est-ce qu’il y a donc dans mon métier qui le rende si difficile à reconnaître comme un métier à part entière ? "

Pourquoi mes mots ne vaudraient pas le prix d’une bière, d’un panier de légumes ou d’une séance d’ostéopathie ?

Le piano de gare

"C’est une bouteille de quelques notes qu’on jette à la mer des gens pressés"

Un bruissement se fait sentir. Mince, c'est vrai qu'on est là pour prendre un train... qui part dans... 5 minutes ?

Ce n'était donc que l'histoire d'un soir ?

"J'emporte la certitude qu'on se reverra une saison prochaine. Et puis rien."

"Tu sais, tu reviens quand tu veux." Quand quelques mois plus tard je reviens dans le coin et que je les recontacte, plus personne.

Est-ce que tu vas encore te faire disputer si tu chantes ?

« Dites on n’est pas dans le métro ici ! Allez faire ça ailleurs ! » Stupeur et murmures.

Stupeur et murmures. « Mais laissez la faire une chanson, nous ça nous fait du bien ! »

Interdiction d'aller mal

"Un artiste c’est pas là pour raconter ses problèmes."

Un artiste c’est là pour faire rêver. Je me rends compte que la plupart préfère liker la photo d’une belle fille que partager une demande pour lui donner un coup de pouce.

Un texte c'est une chaussure

"Moi aussi je me sens faire partie d'une espèce en voie de disparition."

15h30. C'est le cordonnnier. "J'ai fait ce que j'ai pu.. mais vous savez aujourd'hui en trois ans ça casse et on ne peut plus réparer."

Le nécessaire ou l'indispensable ?

"Jusqu'où je me supporterai à passer mes journées à communiquer plutôt qu'à créer ?"

Pour nous écouter et nous lire, vous avez besoin du site, de la photo, du logo, de la vidéo, de la phrase qui attire. Parce qu’aujourd’hui avant d’avoir du talent ou de bien faire son travail il faut gagner le droit à être écouté.

On appelait ça une grande famille

"Ils partageaient autre chose qu'un projet"

Ils partageaient une même manière de vivre. Aujourd’hui l’artiste est seul devant son ordinateur.

Le petit monde parisien

"L'histoire que je vous raconte ne se vend pas"

Aujourd'hui je vous raconte quelques déjeuners parisiens

Le droit à la colère

"Je réclame un droit à la colère comme d’autres réclament un droit au bonheur. "

La colère est l’un des vents qui peut pousser notre barque vers d’autres possibles.

Comme deux enfants du même rocher

"Arracher aux passant pressés, à l’itinéraire prévu un moment d’écoute et disponibilité."

Je n'ai hésité que le temps d'un couplet. Et je suis allée me poster près de lui en chantant "Famous Blues Raincoat". On ne s'est rien dit, mais on a fini le set à deux micros, puis dans son bus à minuit à manger et à se jouer des chansons.