Montréal, le lendemain du premier morceau
Bonjour Pierrot
Cette fameuse nuit… parce que c’est toujours la nuit que ce genre de chose arrive. À L’heure où le carrefour des petites préoccupations du quotidien est fermé. L’heure où il n’y a plus personne à appeler. C’est une nuit qui tourbillonne. Les objets qui nous entourent ont l’air d’inconnus familiers qui nous demandent ce qu’on fait là. C’est la nuit où toutes les vérités nous rendent visite, l’une après l’autre, chacun accompagnée de sa petite sœur, la peur.
Combien de temps les miroirs mentent avant que cette nuit n’arrive, Pierrot ? Que s’est-il passé cette nuit-là ? Un de ces petits événements qui font tout basculer ? Un enchaînement de petits riens qui ont fini par faire craquer la chaine ? Ça fait mal, hein Pierrot, quand nos chainent craquent. Quand on réalise qu’on ne mène pas la vie qu’on voudrait. Et qu’il faut partir. Briser ses chaines. Ne plus tricher avec son rêve.